De plus en plus nombreuses, face à un marché qui lui, se resserre de jour en jour, les prostituées à Cotonou - pour surmonter les effets du coût de la vie et de la crise financière mondiale- sont contraintes de pratiquer « la politique du prix écrasé ». Même ce réajustement ne suffit plus à améliorer leur existence. Il faut davantage soigner la « marchandise », la rendre plus attrayante par mille et un artifice de beauté. C'est cher de se rendre belle, mais les clients deviennent plus exigeants. Enquête sur une activité illégale en pleine expansion à Cotonou malgré la crise. Mais à quel prix !
Cheveux colorés, maquillée, un piercing au nez et au nombril. En mini jupe à la mode occidentale, Sarah attend impatiemment son « amant occasionnel » depuis deux heures d'horloge. Il est bientôt 23 heures sur le tronçon : Bourse du travail - Collège Notre Dame de Cotonou. Dans l'obscurité qui règne souvent sur ce tronçon, un véhicule s'immobilise. A bord, deux jeunes hommes qui se chuchotent quelque chose à l'oreille.
Reporter
MIGAN S. BRUNO