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compagnie de danse Walo
19/02/2011 18:24
 
Plus que de la danse, c’était l’apothéose à Djêgan-Kpêvi
En tournée dans le cadre de la mise en œuvre du projet spectacle ‘’Léwé’’, la compagnie de danse ‘’Walô’’ était en spectacle avec la soixantaine d’écoliers sélectionnés pour l’initiation à la danse professionnelle. Pour cette étape de Porto-Novo, Rachelle Agbossou et les siens peuvent se frotter la main d’avoir accompli une mission salvatrice pour la culture béninoise.
Les vendredi et samedi derniers ont donné la preuve du savoir savoir-faire spectaculaire de la compagnie de danse Walô. A Porto-Novo et plus précisément au complexe scolaire publique de Djègan-Kpèvi dans le 4ème arrondissement de Porto-Novo, Rachelle Agbossou et son équipe de danseurs professionnels ont comblé le attentes. L’appui de la fondation le Grand Cru des Pays-Bas qui finance cette tournée n’est donc pas vain. Après les écoles primaires d’Agblangandan, Agla Akplomè, Epp Agori, Zoca, Zogbo, Ganvè, Gbéto et plus récemment le complexe scolaire urbaine centre de Porto-Novo, Djêgan Kpêvi a eu le privilège au cours de la semaine écoulée. Dans un spectacle alignant 60 à 70 écoliers, après une semaine seulement d’initiation, la compagnie Walô a relevé le défi d’une culture béninoise prometteuse et fière de ses valeurs. En attendant le 02 juillet prochain au centre culturel français de Parakou pour l’étape du Septentrion, la population de Porto-Novo et environ ont vécu une soirée ou du peu deux soirées inoubliables aussi bien pour les écoliers, les parents que les enseignants et autres autorités politico administratives venues en curieux apprécier le spectacle. En effet, du spectacle, il y en avait eu. Pendant quatre minutes, dans une alternance régulière des levées du jour, de la nuit et des couchées du soleil, le public a seulement bu la coupe du rythme et surtout de la danse, jusqu’à la lie. Plus que de la danse; ce fut d’un pur délice confirmant l’hypothèse que les danseurs ont deux mémoires ; la mémoire elle-même et le corps meilleur canal d’expression de leur art.
Le spectacle s’ouvre sur quatre emplacements de couchage, plantant le décor de la hantise du père de Léwè soucieux de l’avenir de sa petite fille, qui elle ne rêve que de danser. Dans une démonstration majestueuse, une dizaine d’enfants (sélectionné au Cs Djêgan Kpêvi et formés) apparaissent comme en songe pour consoler le pauvre père de Léwé. Ils font ainsi le lit au spectacle qui démarra de plus bel. Lumières, effets spéciaux savamment orchestrés, décors en perpétuelle métamorphose, ambiances de classe d’école, scène de foyer, partie de pêche rythmée, la vie citadine, tout défile avec en toile de fonds, la danse encore et encore dans une diversité époustouflante. Léwé finit par triompher de son art doublé d’un succès scolaire qui rassura son père donnant ainsi la preuve que la danse nourrit son homme et même sa fille. La combinaison finale mettra en scène la soixantaine d’écoliers du complexe scolaire et le public n’a eu ses yeux pour adorer et sa langue pour en redemander et Rachelle Agbossou de murmurer en son âme : Mission accomplie, la lutte continue.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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