Les élections législatives du 30 avril prochain font l’objet d’une attention particulière au sein de l’opinion publique. Et pour cause, l’issue favorable de ces échéances électorales pour la mouvance présidentielle constitue la véritable condition pour permettre au Chef de l’Etat, Dr Boni Yayi de concrétiser sa vision de refondation du Bénin.
L’ambitieux projet de refondation du Bénin prôné par le Chef de l’Etat durant sa campagne victorieuse pour l’élection présidentielle du 13 mars dernier est à un tournant important. En effet, les résultats des prochaines élections législatives s’annoncent décisifs pour poser les jalons de la concrétisation de cette vision destinée, selon son promoteur, Dr Boni Yayi à poser les jalons du réel développement du Bénin.
Ainsi, après un quinquennat à la tête du pays marqué par des obstructions de la majorité parlementaire acquise à l’opposition aux actions entreprises par le régime du Changement et une confrontation permanente avec les députés hostiles à ses projets, tout porte à croire que seule l’obtention d’une majorité stable de députés à la 6ème législature permettra au président réélu de tenir ses promesses vis-à-vis de ses concitoyens.
Aussi, l’adhésion massive des populations à la vision du premier magistrat à travers l’élection d’une majorité d’au moins cinquante six (56) députés acquis à la cause du Chef de l’Etat à l’occasion du renouvellement des quatre vingt trois (83) élus e l’Assemblée nationale permettra-t-elle d’envisager la mise en œuvre diligente de l’ambition présidentielle.
Car, Boni Yayi est porteur d’une vision dont le succès résulte de la prochaine configuration politique de la 6ème législature de l’Assemblée nationale. Cela est d’autant plus vrai, selon plusieurs analystes de la vie politique nationale, que les reformes annoncées par le Chef de l’Etat font appel à une forte implication et adhésion des députés pour connaître un aboutissement heureux et se soustraire des craintes de rejet susceptibles de freiner leur mise en œuvre.
Placé sous le signe des reformes, le quinquennat de Boni Yayi II sera ainsi marqué d’un sceau particulier par la reforme de la Constitution du 11 décembre 1990 en vue de renforcer l’unité nationale et le modèle démocratique Béninois. Il s’agira en effet de réformer la loi fondamentale en vue de garantir la paix sociale, la stabilité des institutions, la permanence et la souveraineté de l’Etat.Car, si elle suscite le respect et l’admiration dans la sous-région et en Afrique, la constitution n’est pas sans failles ; toute chose qui impose sa révision pour préserver les acquis de l’ère du renouveau démocratique enclenché à l’issue de la conférence nationale de février 1990.
Dans son engagement de faire de la Constitution l’un des piliers de la démocratie béninoise, Boni Yayi prend cependant l’engagement, aux yeux de ses compatriotes et de la communauté internationale de maintenir les dispositions limitatives du nombre de mandats du Président de la République et de l’âge pour être candidat à la magistrature suprême.
Selon lui, la réforme proposée au peuple béninois vise à assurer la permanence de la démocratie et de la moralisation de la vie publique, élargir les bases de la souveraineté nationale ainsi qu’à stabiliser la configuration politique de l’Assemblée Nationale pour prévenir le phénomène de transhumance. La mise en œuvre diligente de cette reforme aboutira, selon son promoteur, à redéfinir les critères d’éligibilité des députés et l’immunité parlementaire afin que d’ôter à l’Assemblée Nationale le manteau de refuge à des citoyens en conflit avec la loi.
En outre, en révisant après vingt ans d’existence la constitution du 11 décembre 1990, l’une des plus stables en Afrique de l’Ouest, Boni Yayi ambitionne d’assainir et de moderniser le système électoral en mettant en place un nouveau code électoral stable éliminant la transhumance politique, l’instabilité institutionnelle et compatible avec les moyens de l’l’Etat. Il s’agira de même de rendre opérationnelle la Haute cour de justice et de constitutionnaliser le Statut de l’opposition en vue de créer les conditions d’une véritable animation de la vie politique nationale.
Ce processus de constitutionnalisation s’étendra à cette occasion à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et le médiateur de la République afin de garantir le fonctionnement harmonieux des Institutions de la République dans le respect des prérogatives et des compétences qui leur sont dévolues. Dans son ambition de refonder le Bénin, Boni Yayi accorde une place de choix à l’égalité entre les sexes. Ainsi, selon son engagement, la reforme de la constitution permettra d’instituer le principe de la parité absolue entre l’homme et la femme dans les fonctions électives.
Dès lors, pour la matérialisation de ces ambitions destinées à sortir le Bénin de l’ornière, Boni Yayi invite ses compatriotes à lui offrir une majorité stable de députés susceptibles de soutenir sa vision durant son second et dernier quinquennat à la tête du pays. Il va alors s’en dire que l’adhésion populaire aux listes défendant les couleurs de la mouvance présidentielle apparaît comme le gage d’une mise en œuvre diligente du processus de refondation du Bénin et la clé pour « ouvrir la valise de la prospérité » annoncée par le président réélu.
Reporter
MIGAN S. BRUNO