|
les reseaus GSM
21/04/2011 18:41
GSM et coût de la télécommunication au Bénin | 01 août 2006
BRAS DE FER ENTRE CONSOMMATEURS ET PROMOTEURS En avril 2000, le Boom téléphonique qui a commencé au Bénin a permis aux populations de toucher du doigt les progrès des TIC en matière de la téléphonie. 6 ans après, le coût de la communication par GSM devient exorbitant pour les consommateurs. Face à cet état de chose dû à la tarification pratiquée par les promoteurs, les consommateurs des produits GSM engagent un bras de fer. Par Martin AÏHONNOU Depuis 2001, la tarification de la communication par GSM a conduit à un véritable bras de fer entre les consommateurs et les promoteurs des réseaux GSM qui se sont installés les premiers. Au regard des données comparatives sur la tarification pratiquée par les promoteurs des réseaux GSM de la sousrégion et ceux du Bénin, certains consommateurs éclairés montent au créneau pour dénoncer la surenchère des promoteurs Béninois. Me Lionel AGBO, avocat au Barreau de Cotonou et consommateurs des produits GSM est fier d'avoir engagé ce combat contre vents et marrées : « Aujourd'hui, je suis heureux d'avoir été le tout premier à avoir engagé un combat contre les GSM », déclare t-il au cours d'une rencontre avec la Presse le mois dernier. Ainsi de 2000 à 2006, les quatre promoteurs de GSM présents au Bénin ( à savoir Libercom, Areeba, Télécel et BBcom) revoient à la baisse leur grille tarifaire.A en croire Me Lionel AGBO, satisfait d'avoir gagné le combat sur un front : « il n'était pas évident qu'on puisse téléphoner aujourd'hui à 20 fcfa la minute sur un téléphone fixe ». Les statistiques tarifaires en matière de GSM au Bénin affiche en 2000 : Télécel à Télécel 245 fcfa/mn ou 120 fcfa/mn, Areeba à Areeba 150 fcfa/mn ou 100 fcfa/mn, Libercom ( kwabo) à Libercom ( kwabo) 513 fcfa/mn ou 333 fcfa/mn tandis qu'en 2006 Télécel à Télécel affiche 100 fcfa/mn ou 120 cfa/mn, Areeba à Areeba 100 fcfa/mn, Libercom à Libercom 100 fcfa/mn ou 80 fcfa/mn, BBcom affiche 50 fcfa/mn en 2006. Malgré ces chiffres, ,les consommateurs que sont les populations continuent de se plaindre sur les émissions interactives des radios et télévisions de la place que les coûts pratiqués par les promoteurs GSM du Bénin sont trop chers en comparaison avec les coûts pratiqués dans certains pays de la sous-région. Joint au téléphone hier M. ADOUNSSIBA Gérard, « grogneur » (qui fait des coups de gueule) sur la Radio Golf FM, estime que : » la tarification actuelle des réseaux GSM est une pure escroquerie ». Selon lui : « Le Bénin pratique le taux le plus fort dans la sous région ». BBcom fait un effort de tarification, les autres réseaux coûtent chers et le plus cher c'est Libercom », explique t-il. Selon M. Désiré ADADJA, conseiller technique du Chef de l'Etat aux Télécommunications : « aucun promoteur de GSM au Bénin, ne peut dire que les tarifs appliqués aux communications correspondent aux normes internationales ». Du côté des promoteurs, M. CHASSAMA, responsable à l'administration, chargé des TIC, des affaires juridiques et du contentieux à Areeba, estime que la tarification actuelle par minute chez Areeba respecte les Tableau de tarification chez Libercom en 2000
|
KWABO
|
EUREKA
|
ELITE
|
ELITE PRO
|
HP
|
HC
|
HP
|
HC
|
HP
|
HC
|
HP
|
HC
|
Libercom vers Libercom
|
171
|
111
|
159
|
111
|
141
|
105
|
141
|
105
|
Libercom vers réseau fixe
|
216
|
201
|
192
|
192
|
Libercom vers autres GSM
|
255
|
246
|
243
|
243
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NB : HP= Heures pleines HC= Heures creuses * Les communications sont taxées toutes les 20 secondes avec la première minute indivisible pour les clients postpaid. normes en ce sens que le réseau est internationalement sur satellite. Selon lui : « les coûts en matière de télécommunication par GSM devront être minimisés à tous les niveaux s'il y a une volonté politique qui les accompagne ». « L'interconnexion entre réseaux n'est pas encore autorisée », déclare M. CHASSAMA. « La location du fibre optique est 11 fois plus cher que le coût pratiqué sur satellite », explique t-il. Il poursuit en disant que l'exploitation judicieuse de la fibre optique et la diminution des charges devront normalement permettre d'avoir une grille tarifaire harmonisée et une réduction substantielle du coût de la télécommunication. En attendant un eldorado en télécommunication, les consommateurs des produits GSM ne baissent pas les bras, ils poursuivent le combat de la baisse minimale des coûts de la télécommunication au Bénin.
La responsabilité du gouvernement dans le bras de fer
L'Etat béninois à une part de responsabilité dans l'application des coûts trop élevés d'une part, et la revalorisation à 5 milliards du coût de la licence d'autorisation des promoteurs GSM ainsi que les redevances affectées à diverses charges, ainsi que la non installation d'une instance de régulation, disposant des pleins pouvoirs d'autre part, encouragent les promoteurs GSM à « gruger » par un système de tarification qui échappe à tout contrôle sur ce que les consommateurs doivent payer s'ils bénéficient des services offerts par ces réseaux. Aussi l'investissement dans l'achat et l'installation des équipements qui avoisinent 5 milliards sont des facteurs qui aggravent la surenchère dans le domaine. Ainsi le gouvernement du Dr. Yayi Boni qui veut faire des TIC un levier de développement doit jouer sa partition pour que les tarifs pratiqués par les promoteurs GSM respectent vraiment les normes souhaitées.
Note : L'article sur « GSM et coût de la télécommunication au Bénin » a été publié pour la première fois le 14 juillet 2006 sur le groupe de discussion : http//fr.groupes.yahoo.com/group/ecrire_sur_les_enjeux_des_TIC/ dans le cadre des travaux de terrain à l'issu de la formation des journalistes sur les enjeux des NTIC. Aujourd'hui nous sommes heureux de constater que le coût de la télécommunication va baisser de 20% à 30% et les SMS sont désormais permis entre réseaux à un coût de 50 fcfa depuis ce jour sur décision du chef de l'Etat pour le bonheur des populations ; eh bien c'est chose effective depuis ce matin. L' installation de l'organe de régulation sera aussi chose réelle selon les propos du chef de l'Etat.
Reporter MIGAN S. BRUNO
| |