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L'Onu et le Paludisme
30/04/2011 11:48
Initiative mondiale de L'Onu pour combattre le paludisme
Déjà une baisse de 50% de mortalité
Les efforts visant à lutter contre le paludisme en Afrique portent leurs fruits alors que 11 pays où la maladie est endémique font état d'une baisse de 50% de la mortalité à la suite d'une initiative mondiale pour combattre la maladie.
Le paludisme, aussi appelé malaria, est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, propagée par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles.
Avec 225 millions de personnes malades et 781 000 décès en 2009, le paludisme demeure la parasitose la plus importante et concerne majoritairement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. 80 % des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne.
Cependant, les efforts visant à lutter contre le paludisme en Afrique portent leurs fruits alors que 11 pays où la maladie est endémique font état d'une baisse de 50% de la mortalité à la suite d'une initiative mondiale pour combattre la maladie, a déclaré lundi l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu pour le paludisme, Ray Chambers, appelant à des efforts soutenus pour mettre fin à la mortalité due à cette maladie.
Il explique : " Notre objectif est de parvenir à près de zéro décès dus au paludisme d'ici à 2015. Il y a beaucoup de travail à faire, de nombreux obstacles, mais nous sommes confiants sur le fait que nous pouvons atteindre cet objectif ".
Le parasite du paludisme est transmis lors de la piqûre par une femelle moustique du genre Anophèles, elle-même contaminée après avoir piqué un animal homéotherme impaludé. Le parasite infecte les cellules hépatiques de la victime puis circule dans le sang, en colonisant les hématies et en les détruisant. Cinq espèces de Plasmodium sont impliquées en pathologie humaine. La forme la plus grave du paludisme est causée par Plasmodium falciparum, responsable d'une grande majorité des décès. Plasmodium vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae et Plasmodium knowlesi provoquent des formes de paludisme " bénignes " qui ne sont généralement pas mortelles.
La cause de la maladie a été découverte le 6 novembre 1880 à l'hôpital militaire de Constantine (Algérie) par un médecin de l'armée française, Alphonse Laveran, qui reçut le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1907. C'est en 1897 que le médecin anglais Ronald Ross (prix Nobel en 1902) prouva que les moustiques anophèles étaient les vecteurs de la malaria (jusqu'à cette date, le mauvais air émanant des marécages était tenu responsable de la propagation de la maladie).
Le paludisme tue près de 800.000 personnes à travers le monde chaque année avec la plupart des décès survenant en Afrique.
Le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des vomissements. Ces symptômes apparaissent généralement dix à quinze jours après la piqûre de moustique. En l'absence de traitement, le paludisme peut entraîner rapidement le décès par les troubles circulatoires qu'il provoque. Dans de nombreuses régions du monde, les parasites sont devenus résistants à plusieurs médicaments antipaludéens.
Les principales mesures de lutte contre le paludisme prévoient: un traitement rapide et efficace par des associations médicamenteuses comportant de l'artémisinine, l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide et la pulvérisation d'insecticide à effet rémanent à l'intérieur des habitations pour lutter contre les moustiques vecteurs.
En effet, aujourd'hui, le Partenariat " Faire reculer le paludisme ", auquel font partie les services de M. Chambers, soutient une campagne destinée à fournir des moustiquaires imprégnées d'insecticide à toutes les personnes qui vivent dans les pays où le paludisme est endémique, ainsi qu'à rendre disponibles des traitements efficaces. Près de 5 milliards de dollars ont été investis dans cette campagne contre le paludisme en Afrique sub-saharienne au cours des dernières années, peut-on lire dans un communiqué de presse.
" Pour cette Journée mondiale de la lutte contre le paludisme, il y a beaucoup à célébrer cette année. Depuis 2008, plus de 600 millions d'Africains ont été épargnés de terribles souffrances (…) Pourtant, on estime que 781.000 personnes, la plupart d'entre elles de jeunes enfants, meurent encore chaque année de cette maladie évitable et curable. Pour atteindre notre objectif de près de zéro décès dus au paludisme d'ici à 2015, nous avons besoin d'une intensification extraordinaire de nos efforts", a déclaré le Secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon dans un communiqué.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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