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       LE JOURNAL  DU PEUPLE
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LE JOURNAL DU PEUPLE

VIP-Blog de migan
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  • Créé le : 07/11/2010 12:36
    Modifié : 17/10/2014 11:05

    Garçon (38 ans)
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    La communauté internationale convaincue qu'Assad reste le meilleur partenaire pour une paix régionale, selon Barah Mikail

    08/06/2011 13:19



    Avec l'entrée des chars à Deraa en début de semaine, le régime syrien a passé un cap supplémentaire dans sa sanglante répression des manifestations populaires qui, depuis la mi-mars réclament plus de droits et de libertés en Syrie. Alors que les condamnations internationales se multiplient, et que les Etats Unis ont annoncé leur intention de prendre des sanctions notamment financières à l'encontre d'officiels du régime, comment expliquer cette stratégie de la violence de la part du président Bachar el Assad? A quelle évolution peut-on s'attendre en Syrie? Le point avec Barah Mikail, directeur de recherche sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient à la Fondation pour les Relations Internationales et le Dialogue Extérieur (FRIDE).

    Comment expliquer le comportement d'Assad, qui s'engouffre dans la violence alors que les récents exemples autour de lui montrent que ça n'a pas eu de résultats positifs pour ses confrères dictateurs?
    Bachar al-Assad a apparemment décidé de s’en remettre à la frange la plus radicale de son régime, celle qui préconise une répression des manifestations aux fins de dissuasion. C’est un peu la réitération du phénomène de Hama en 1982, quand Hafez al-Assad, le père du président actuel, avait décidé d’envoyer son armée dans cette ville afin d’étouffer des troubles provoqués par des islamistes. La nuance, aujourd’hui, c’est que la conjoncture régionale a changé, et que le président syrien peut difficilement faire fi des précédents tunisien et égyptien et de leurs corollaires bahreini, yéménite ou encore algérien et libyen. On assiste ainsi à une fuite en avant, dans un contexte dans lequel Bachar al-Assad croit savoir qu’un scénario d’intervention militaire extérieure à la libyenne n’a pas beaucoup de chances d’être formulé à son encontre. Il mise donc sur le facteur temps, en croyant trouver là une manière d’éviter un coup d’état de l’intérieur du régime à son encontre.

    Comment peut évoluer la situation?
    Sauf surprise, on peut penser que Bachar al-Assad pourrait surmonter la situation actuelle, malgré la dégradation considérable de la situation sur le terrain. On voit mal en effet quelles sont les alternatives à son pouvoir, et l’armée constitue elle-même son meilleur bouclier. Cela étant dit, et à supposer qu’il emporte la partie d’un point de vue militaire, je crois que B. al-Assad ne pourra plus justifier pour autant son immobilisme en matière de réformes politiques. C’est le fait pour lui de n’avoir pas donné une réponse à la hauteur des demandes des manifestants syriens initiaux qui lui amène autant de contestation aujourd’hui. Il peut certes continuer à compter sur le soutien d’une partie non négligeable de la population. Mais le divorce est d’ores et déjà prononcé entre lui et les familles, parents et entourages des victimes de la répression de l’armée syrienne. S’il veut réparer autant que faire se peut les pots cassés, seule une réforme politique d’ampleur laissant entrevoir une profonde ouverture du champ politique à terme lui permettra de sauver ce qu’il peut. Mais rien ne sera pour autant comme avant en Syrie dorénavant.

    Au regard des différentes déclarations et condamnations de la France et des Etats Unis notamment, peut-on s'attendre à une intervention internationale?

    Une telle hypothèse ne peut être entièrement exclue évidemment, et le précédent libyen l’a bien montré. Mais on voit aussi combien les Etats-Unis, l’Union européenne et même certains pays arabes sont frileux et prudents aujourd’hui devant cette probabilité. Ils savent que l’environnement de la Syrie est beaucoup plus sensible que celui de la Libye. De plus, ils demeurent convaincus que, avec tous ses défauts et abus, Bachar al-Assad reste un meilleur partenaire pour une paix régionale que ne pourrait l’être une quelconque alternative à son pouvoir. Sauf à ce que la répression actuelle soit poussée vers des limites encore plus insupportables, il y a ainsi de fortes chances de voir la dite communauté internationale s’en tenir à de simples condamnations verbales accompagnées de sanctions de types économique et financier.

    Quelles sont les répercussions possibles de cette situation sur le Liban?

    Evidemment, le Liban figure parmi les premiers pays concernés par les évolutions syriennes, tant du fait de sa posture géopolitique et de sa contigüité géographique, qu’en raison de l’alliance stratégique existant entre le Hezbollah et Damas. Mais si le régime de B. al-Assad se maintient, je crois que les faits s’inscriront dans la continuité au niveau libanais, avec une polarisation toujours aussi active de la scène politique interne. Par contre, si effondrement il y a, toutes les options seront ouvertes dans le cas du Liban, qui devra alors s’attendre à une refonte profonde de la nature de ses relations avec la Syrie. Encore que, dans ce cas, beaucoup dépendrait de l’alternative politique qui poindrait dans une Syrie qui courrait le risque d’une profonde instabilité pouvant alors dépasser de loin les envenimements libanais internes qui ont prévalu ces dernières années.

     

    Reporter

    MIGAN S. BRUNO






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