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prise en charge du paludisme au bénin
13/10/2011 22:17
Effectivité de la prise en charge gratuite du paludisme: Boni Yayi et Dorothé Kindé Gazard au secours des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans
Une société malade ne saurait animer la dynamique du développement. Selon l’Unicef, 80% des décès maternels et 40 à 70% des décès de nouveau-nés pourraient être évités si le droit à l’accès aux soins de santé est renforcé. C’est fort de cela que le gouvernement a émis le 13 mai dernier, le souhait de pouvoir prendre gratuitement en charge les soins de santé liés au traitement du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.
Dès lors, une politique conséquente pour convaincre les partenaires techniques et financiers de la pertinence de cette mesure a été élaborée sur instruction du ministère de la santé. Pendant 5 mois, les mécanismes ont été définis pour traduire cette volonté politique en réalité. Devant des milliers de femmes ayant effectué le déplacement du Palais des congrès de Cotonou, le Chef de l’Etat Boni Yayi a procédé au lancement officiel de cette gratuité de la prise en charge des cas de paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. Pour la circonstance, il avait à ses côtés le Président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, la ministre de la santé publique, les représentants résidents du Fnuap et de l’Oms au Bénin. Pour les uns et les autres, cette initiative, aussi noble soit-elle, s’inscrit dans la droite ligne de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. "Lutter contre le paludisme, c’est lutter contre la pauvreté, c’est atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, ce qui permettra de sauver la vie à des milliers de femmes et d’enfants", dira la ministre de la santé publique Dorothée Kindé Gazard. En plus de l’intensification de la disponibilité des intrants anti paludéens comme le CTA, quatre paquets de prestations sont définis pour une efficace prise en charge. Pour chaque paquet, les frais sont directement liés à la consultation, aux frais de carnet, aux médicaments, à la biologie et même à l’hospitalisation. Ces frais sont pris en compte à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. D’ailleurs, les frais annuels de prise en charge de cette maladie parasitaire se chiffrent à environ 9 milliards. Cela témoigne de la disposition du Bénin d’être parmi les pays en Afrique subsaharienne capables d’atteindre les Omd. Croisade contre le paludisme A cet effet, le représentant résident du Fonds des nations unies pour le développement, Diene Kéïta réitère l’engagement des partenaires techniques et financiers. "Notre responsabilité est collective sous le leadership du Bénin", a-t-elle dit. Les communautés de base, les formations sanitaires, le secteur privé et autres sont donc invités pour accompagner le processus. Mieux, le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé au Bénin, tout en saluant la démarche du gouvernement béninois, souhaite la pérennité de l’initiative par la mobilisation de ressources auprès des partenaires sociaux. Cela n’interpelle que la seule responsabilité de l’Etat central mais de tout le monde. "La lutte contre le paludisme sera gagnée par la gratuité des soins aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans… ", a déclaré le Président de la République.
Reporter MIGAN S. BRUNO
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