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       LE JOURNAL  DU PEUPLE
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LE JOURNAL DU PEUPLE

VIP-Blog de migan
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  • Créé le : 07/11/2010 12:36
    Modifié : 17/10/2014 11:05

    Garçon (38 ans)
    Origine : cotonou BENIN
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    déchets ménagers

    19/02/2011 18:35



    Cotonou, la capitale économique du Bénin produit environ 708 tonnes de déchets ménagers par jour. Pour gérer ces ordures, la mairie de Cotonou a repartir la ville en 95 zones de regroupement avec 54 Ong autorisées et 4 zones de collecte et de transport vers la décharge finale contrôlée située à Ouessè dans la commune de Ouidah. Mais malgré ce quadrillage, certains quartiers persévèrent dans l’incivisme.

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    La gestion des déchets solides ménagers à Cotonou

    La ville de Cotonou produit d’énormes quantités de déchets par jour (708tonnes). De la pré-collecte à l’élimination définitive de ces ordures en passant par la collecte et le transport, la gestion des déchets ménagers à Cotonou constitue une filière à la fois complexe et simple. Elle relève de la compétence des services techniques de la mairie de Cotonou qui travaillent en collaboration avec des Organisations non gouvernementales (ONG). Malgré les difficultés matérielles et financières encore persistantes, les acquis de la gestion des déchets solides Ménagers à Cotonou ainsi que les impacts des actions d’autres partenaires locaux, portent à croire que les autorités municipales semblent avoir trouvé le moyen de relever le défi. Conçu par la Mairie de Cotonou en collaboration avec les partenaires au développement, le Projet Gestion des Déchets Solides Ménagers à Cotonou (PGDSM) a été mis en œuvre en tenant compte des expériences en la matière. Depuis, et de mieux en mieux, il semble prévaloir une dynamique positive dans la gestion des ordures ménagères à Cotonou.

    Les segments de la filère

    La pré-collecte est le premier segment de la filière. Comme son nom l’indique, elle consiste à l’enlèvement des déchets au niveau des ménages et leur transport vers les points de regroupement désignés à cet effet. Pour s’acquitter de cette tâche délicate et essentielle, la municipalité a fait recours à des Organisations Non Gouvernementales (ONG) locales dont les animateurs ont été formés et sensibilisés pour la cause. Ces ONG offrent leurs services aux ménages moyennant des frais d’abonnement mensuel dont le montant est déterminé par une grille de tarification bien étudiée en fonction de la zone d’habitation. Aujourd’hui, les ONG de pré-collecte autorisées dans la ville de Cotonou sont au nombre de 54 pour 95 zones de pré-collecte.

    Les déchets une fois pré-collectés, sont acheminés vers les points de regroupement identifiés, conçus, aménagés et gérés de manière consensuelle par les ONG de pré-collecte, les collecteurs/transporteurs, les élus locaux et les populations. Le défi de la propreté de la ville a atteint son point culminant avec la réforme de la gestion des déchets solides ménagers marquée par la construction de points modernes de regroupement et d’un Lieu d’Enfouissement Sanitaire (L.E.S) à Ouessè dans la commune de Ouidah.

    Malgré ce travail en chaîne, des dépotoirs sauvages s’observent dans certains coins de la ville de Cotonou. Qualifiés de « points noirs » par le chef service de la propreté urbaine de la ville de Cotonou Nahum Calixte Mesmer, ces tas d’immondices relèvent d’un acte d’incivisme. Et Zongo est qualifié de « grand point noir ». « Les véhicules ramassent des ordures tous les jours à Zongo. Mais le spectacle que les populations de ce qartier de Cotonou nous offrent, est désobligeant. C’est comme si cela ne leur dit rien de déposer les ordures sur les terre-pleins centraux (TPC). On les sensibilise, mais ils sont décidés à déposer chaque fois les ordures sur les TPC. On est passé par tous les canaux pour les décourager, mais cela ne leur dit rien. Nous leur avons envoyé des Ong, mais ils ont refusé de s’abonner. Ils préfèrent emballer les ordures dans des sacs et les déposer sur les TPC. C’est des actes répréhensibles », a ajouté Nahum Calixte Mesmer, chef service de la propreté urbaine de Cotonou.

    Le processus de pérennisation

    Les travaux consacrés à l’élaboration des mécanismes d’identification, de définition et d’appropriation des stratégies et moyens d’accompagnement, susceptibles de renforcer les capacités matérielles, financières et managériales des structures et groupes cibles partenaires du projet, ont commencé. Un forum organisé à cet effet a eu lieu le jeudi 1er octobre 2009 au Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) à Cotonou. A l’ouverture des ateliers de ce forum, le Directeur du Pgdsm, Laurent Gauthier a insisté sur l’importance des services réalisés par l’équipe qu’il dirige depuis 2001. Durant deux jours, les différents participants à ce forum ont travaillé à élaborer les stratégies de bonne gouvernance structurelle dans le cadre de la gestion efficiente des déchets solides et ménagers. Il s’agit d’inventorier les embûches susceptibles d’entraver une gestion apaisée et d’assurer la sauvegarde de l’environnement et le bien-être des populations de Cotonou.


    Entretien Avec Calixte Mesmer Nahum, chef service de la propreté urbaine à la mairie de Cotonou

    « Nous disposons d’une politique municipale de gestion des déchets solides à Cotonou »

    Peut-on avoir une idée sur la quantité d’ordures produite quotidiennement à Cotonou ?

    Il est produit par jour à Cotonou 708 tonnes de déchets. Pour le savoir, il suffit de connaître ce que produit chaque habitant. Il est produit 0,59 kg d’ordures par chaque citoyen de Cotonou par jour. Si vous multipliez ce chiffre par le nombre d’habitants de Cotonou qui est de 1.200.000, vous obtiendrez les 708 tonnes. Mais cette statistique est en augmentation parce qu’on parle aujourd’hui de Grand Cotonou. Il faut compter aujourd’hui avec les villes de Sèmè, de Ouidah et d’Abomey-Calavi. Ces différentes cités sont des villes dortoirs. Les gens quittent là-bas pour venir produire des ordures à Cotonou. Ils laissent ces déchets derrière eux pour aller dormir le soir chez eux. On peut donc estimer la population de Cotonou à 1.500.000 habitants.

    Quelle politique la mairie a-t-elle mise en place pour gérer ces déchets ?

    Nous disposons d’une politique municipale de gestion des déchets solides à Cotonou. Cette politique a été mise en place le 08 août 2000. Elle est basée sur deux principes : le principe de gestion participative et celui de gestion partagée.

    Le principe de gestion partagée fait la clarification des rôles et responsabilités des différents acteurs. Chacun des acteurs qui interviennent dans ce secteur a désormais sa partition à jouer. Les rôles ont été donc partagés. Les ministères par exemple ne doivent plus rentrer dans la gestion des déchets comme ils ont l’habitude de le faire auparavant. Le ministère de l’environnement définit désormais la politique de l’environnement à gérer avec les partenaires et le ministère de la santé. Les communes quant à elles doivent mettre en place les stratégies et les exécuter. Nous considérons à cet effet les Ong comme acteurs parce que nous sommes venus les trouver sur place. Chaque structure a désormais sa partition à jouer.

    Le principe de gestion participative est assimilé à celui de pollueur payeur. Les ménages qui produisent les déchets doivent participer à l’enlèvement et au traitement des déchets produits. A ce titre, ils doivent payer une somme. Ils participent ainsi à l’enlèvement, au traitement et au devenir des déchets produits à leur niveau.

    Quelle est la stratégie d’enlèvement des déchets ?

    Cette stratégie comporte trois étapes : la pré-collecte, la collecte et transport et la mise en décharge contrôlée. La pré-collecte est prise en charge par les Ong compétentes dans le domaine. La ville de Cotonou est subdivisée de nos jours en 95 zones de pré-collecte avec 55 Ong autorisées. Si une Ong n’est pas autorisée par la mairie de Cotonou, elle ne peut pas exercer. Ces Ong font la pré-collecte au moyen des charrettes auprès des ménages qui ont un contrat direct avec elles. La tarification varie de 1500 à 2500 F Cfa suivant le standing de la zone, le nombre de poubelles à enlever, le nombre de fréquences que l’Ong doit effectuer au niveau du ménage. Une fois les ordures enlevées au niveau des ménages, elles sont déposées au niveau des points de regroupement.

    Comment sont gérés ces points de regroupements ?

    Au préalable, la mairie identifie les sites devant accueillir les points de regroupement qui sont des lieux de transit en attendant l’acheminement des déchets vers la décharge finale. L’aménagement de ces sites est indispensable pour ne pas les transformer en dépôts sauvages. Le site est bien circonscrit. Les déchets sont déposés sur les barques à ordures au niveau des sites. Les entreprises autorisées viennent les enlever et les acheminent vers la décharge finale. Selon les résultats d’une étude, 45 points de regroupement doivent être aménagés pour un bon fonctionnement du système. Mais sur les 45, seulement 11 points de regroupement sont aménagés pour le moment dans la ville de Cotonou. Ce sont des infrastructures qui coûtent excessivement cher. Avec les partenaires, nous allons progressivement construire les points de regroupement restants. Pour les 45 points de regroupement, il faut au minimum 180 containers. C’est la ville de Cotonou qui confectionne ou qui commande les containers.

    Concernant la collecte et le transport, la ville de Cotonou a été subdivisée en 3 zones de collectes. La responsabilité de chaque zone a été confiée aux prestataires qui ont plus de moyens pour enlever quotidiennement les ordures. Ces ordures sont directement acheminées vers le Lieu d’Enfouissement Sanitaire (L.E.S) ou décharge finale contrôlée. Cotonou dispose de l’une des meilleures décharges contrôlées de la sous-région. La gestion et l’opérationnalisation de cette décharge ont été confiées à l’opérateur qu’est l’Agetur.

    Malgré le quadrillage de la ville de Cotonou dans le cadre de la gestion des ordures, on observe des dépotoirs sauvages à certains endroits. Qu’est-ce que vous en dites ?

    Nous avons un mal congénital dans la ville de Cotonou, c’est l’incivisme à outrance. C’est à Zongo que ce problème se pose, pas ailleurs. Les véhicules ramassent des ordures tous les jours à Zongo. Mais le spectacle que les populations de ce squartier de Cotonou nous offrent, est désobligeant. C’est comme si cela ne leur dit rien de déposer les ordures sur les terre-pleins centraux (TPC). On les sensibilise, mais ils sont décidés à déposer chaque fois les ordures sur les TPC. On est passé par tous les canaux pour les décourager, mais cela ne leur dit rien. Nous leur avons envoyé des Ong, mais ils ont refusé de s’abonner. Ils préfèrent emballer les ordures dans des sacs et les déposer sur les TPC. C’est des actes répréhensibles. Et cela ne peut pas continuer pendant longtemps. Il faudrait que les autorités religieuses, particulièrement l’Imam de Zongo, nous aident. Bientôt, on passera à la répression, c’est la seule voie qui nous reste à exploiter. On doit se donner la main pour endiguer ce mal. Sinon, Zongo restera insalubre.

    Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face dans cette gestion ?

    Les difficultés sont d’ordre financier. Aujourd’hui, pour gérer les ordures dans la ville de Cotonou, il nous faut une somme de 3 milliards 500 millions par an. Malheureusement, Cotonou ne dispose pas de ce montant. Ce qui fait que nous n’arrivons pas à collecter à 100% les ordures de la ville. Jusqu’à ce jour, nous n’atteignons pas le milliard pour la gestion des déchets. Ce qui est grave. Par exemple, la ville de Dakar au Sénégal met 10 milliards dans la gestion des déchets, Abidjan en Côte d’Ivoire dépense 6 à 7 milliards, à Libreville au Gabon qui compte à peine 250.000 habitants, on dépense 9 à 10 milliards dans la gestion des déchets. C’est pour vous dire que la gestion des déchets est une nécessité avant d’être une obligation parce que quand votre cadre de vie n’est pas propre, vous tombez malade. L’Etat central doit donc venir en aide à la mairie comme c’est le cas à Dakar. Si Cotonou est bien assaini, les étrangers qui y viendront n’ont pas besoin de parcourir tout le pays avant de dire que tout le Bénin est propre. Nous devons mettre de côté la politique politicienne et penser au développement réel de la ville.


    Reporter

    MIGAN S. BRUNO






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