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BGA 2012
05/11/2012 09:38

LISTE DES LAUREATS BGA 2012
N° d’Ordre Nom & Prénoms Rubrique
01 OUOROU Hyacinthe alias ADJIMA Musique Moderne d’inspiration Traditionnelle
02 ELLIOT DODJI Présentateur Live
03 DANON Wilfrid alias WILF ENIGHMA Musique Moderne
04 HOUNGUI Amphanie alias FANNY Clip Vidéo
05 KONFO Aline alias ALINE D Musique Traditionnelle
06 HESSOU Eustache Média Presse
7 BODO B. Thierry Peinture
8 RADJI Kamala G. alias K-MAL HIO HOP / SLAM
9 ADOTIN Noëlie alias Oluwa kèmy L’artiste Béninois Musicien le plus joué en Discothèque
10 DAGBA Alfred (KABILA) Meilleur Mixage Son (Prix AFA)
Cette édition a été marquée par le sacre de Elliot DJODJI dans la catégorie présentateur live. Ceci n’est qu’une confirmation, car déjà l’année passée, l’animateur de Bénin Top 10 sur la télévision nationale et Des affiches du weekend sur Atlantic FM avait marqué les esprit. tout le monde le donnait vainqueur, mais il a fallu attendre 2012 pour qu’il décroche le trophée. Il sera accompagné de ADJIMA pour défendre les couleurs béninoises au festival SICA 2012
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MIGAN S. BRUNO
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BCEAO
05/11/2012 09:18
: La BCEAO lance un nouveau billet de 500 francs CFA, le 30 novembre
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) mettra en circulation un billet de 500 francs CFA, à partir du 30 novembre, a annoncé son Directeur des activités fiduciaires, samedi à Dakar. Le président sénégalais Macky Sall, venu présider la cérémonie de commémoration du 50ème anniversaire de la BCEAO, a dévoilé les deux faces (recto et verso) du nouveau billet de 500 francs CFA, en présence de Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la banque centrale, et des invités réunis au siège de l’institution.
Le nouveau billet, de couleur orangée, présente ’’toutes les garanties de sécurité’’, selon M. Diakité. Le choix de la couleur répond au souci de ne pas confondre le nouveau billet avec les autres billets déjà mis en circulation par la BCEAO, a expliqué M. Diakité, qui a présenté les aspects techniques de la nouvelle coupure. Comme les autres en circulation dans les huit pays de la BCEAO, la coupure a le poisson-scie comme motif principal. Elle est inspirée ’’des technologies de l’information et de la communication, illustrées par la manipulation d’une tablette tactile’’, a expliqué M. Diakité.
Au verso, la savane est la thématique retenue, avec un couple d’hippopotames au bord d’un marais. ’’Ainsi, les éléments de sécurité incorporés permettent au grand public et aux professionnels, chacun en ce qui le concerne, d’authentifier la coupure’’, a dit le Directeur des activités fiduciaires de la BCEAO. Une campagne de communication sera lancée dans les prochains jours pour familiariser le public avec le nouveau billet, avant le retrait progressif de la pièce de 500 francs CFA qui circule actuellement, a-t-il annoncé. Un billet de cinq francs CFA, en circulation dans les pays de la BCEAO, a été retiré et remplacé par une pièce de même valeur, depuis plusieurs années. La cérémonie de commémoration du 50ème anniversaire de la BCEAO était retransmise en direct dans les huit agences nationales des pays membres de la BCEAO. Le président Sall, venu représenter son homologue togolais Faure Gnassingbé à la cérémonie, a visité le Musée de la monnaie de la BCEAO et signé le livre d’or de l’institution. M. Gnassingbé est le président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
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MIGAN S. BRUNO
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Les PPP
05/11/2012 09:13
Les PPP (Partenariats Public-Privé) : « Profit ou Poison pour les Pays Pauvres »
Tirant sûrement leçons de la débâcle du PVI (Programme de Vérification des Importations) qui au-delà du retrait du droit de grève aux douaniers, a abouti plus tard à la rétractation de l’Etat béninois et à la dénonciation du contrat par lui-même signé et attribué par décret à la société Bénin Control S.A du désormais « pestiféré », mais autrefois partenaire sieur Patrice Talon, l’Etat béninois a entrepris des réflexions dans le sens de l’introduction des Partenariats Publics Privés dans la sphère économique béninoise.
En Aout 2010, l’Association Cap Jeunes avait par ma voix, à l’occasion des Rencontres économiques du Cinquantenaire, sensibilisé les collectivités locales, entrepreneurs, banques et autres acteurs économiques, sur le mécanisme des PPP, leurs atouts mais aussi les risques et approches de solution.
Je suis particulièrement heureux de voir ce mécanisme réellement envisagé dans mon pays en 2012 dans le but d’une institutionnalisation, mais le serais encore plus si la profitabilité et l’équilibre financier étaient du côté béninois, chose moins évidente tant dans le principe desdits mécanismes, que dans notre microcosme béninois.
I. La notion de Partenariat Public-Privé
a. Qu’est-ce que les PPP ?
Ce système de passation des marchés publics né en Angleterre et testé depuis l’Ordonnance N° 2004-559 du 17 juin 2004 en France, s’explique par toutes les formes de coopération de l’administration avec le secteur privé en vue de la réalisation, du financement et de l’exploitation d’un ouvrage ou d’un service public.
Le PPP implique un financement privé et une maîtrise d’ouvrage privée permet en principe aux personnes publiques pour leurs besoins en infrastructures publiques :
? de ménager la situation budgétaire en souffrance
? de conserver la trésorerie existante pour des besoins à court terme (année budgétaire en particulier)
? de bénéficier des savoir-faire, qualité de prestation et surtout ressources financières des personnes privées (préfinancement)
? une exécution plus rapide que lorsque financée par endettement ou budget national
? un étalement du coût de la réalisation sur une durée plus ou moins longue de 10 à 30 ans en moyenne, mais pouvant aller jusqu’à un maximum de 70 années.
b. Comment est rémunérée la personne privée ?
En général, la personne publique, pour rémunérer la personne privée paye à cette dernière un « loyer » sur une durée contractuelle, de manière qu’à l’issue du contrat, la propriété de l’ouvrage est transférée à la personne publique. La personne privée peut aussi recevoir sa rémunération de l’exploitation de l’infrastructure (selon les cas), et ainsi tirer substantiellement profit des prix et redevances payés par les usagers.
II. La nouvelle expérience béninoise des PPP et les risques
La décision a été prise d’introduire les PPP dans les habitudes béninoises en matière d’exécution des projets et besoins en infrastructures. A première vue, rien de plus normal que de danser sur la musique du modernisme dans la gestion publique et l’on devrait applaudir à deux mains cette décision sensée soulager nos budgets fortement perfusés à l’endettement extérieur, et impactés par les actes de mauvaise gestion. Cependant, derrière l’alléchante apparence de ces mécanismes, leur transposition dans nos économies en développement peut se révéler être le poison suprême pour ces dernières. Au Bénin, nos craintes auraient été apaisées par le baume de l’abondance des ressources naturelles, ou si nous étions des économies diversifiées, ou encore si nous nous appelions République fédérale du Nigéria, Afrique du Sud, République du Ghana, République du Cameroun…
Bref ces pays sus cités ont abondamment recours aux partenariats public-privé, et leurs situations économiques respectives le leur permettent, quitte à réaliser peut-être à terme échu, sans que cela soit notre souhait, que le coût réel de ces mécanismes leur est défavorable.
a. Le leurre de la durée
Contrat désormais jugé « exagérément » long en pratique (de 15 à 25 années à minima), les parties en présence, notamment la personne publique, se laissent bercer par la durée et le paiement échelonné, lors de la signature du contrat. Le fait pour la personne publique de ne pas financer le projet en totalité à la signature du contrat, ne doit pas lui faire occulter que la personne privée ne s’inscrit pas dans une optique de philanthropisme.
En effet, en retour de l’immobilisation immédiate de ses fonds propres ou d’un recours à un endettement à grande échelle, la personne privée ne saurait supporter les coûts d’une telle décision, coûts qui sont, logiquement et en toute équité serait-on tentés de dire, refacturés à la personne publique… Au-delà, le principe de continuité de l’Etat ou de la collectivité territoriale, fait peser les termes et engagements lors de la signature sur la durée, donc de manière intangible.
b. L’intangibilité des contrats de PPP
Le contrat est la loi des parties dit-on en droit. Le PPP étant un contrat passé entre la personne publique et la personne privée, la présence d’une personne publique ne lui confère pas systématiquement des prérogatives de puissance publique si elle n’est pas attentive en l’espèce.
La récente expérience du PVI au Bénin est encore présente pour nous éduquer à ce propos.
La personne publique engagée pour la durée du contrat ne peut donc, sous peines de pénalités parfois « exorbitantes et suicidaires », se défaire d’un engagement de faire ou de donner sur la durée, au cas où elle réalise à postériori que le déséquilibre entre les obligations/prestations des parties est criard.
c. Le risque de « surendettement » de la personne publique
Généralement financés par l’endettement classique (Institutions de Bretton Woods, Banques et organismes multilatéraux de développement), les projets d’infrastructures sont par essence les dépenses les plus lourdes pour les Etats et le remboursement de ces concours financiers classiques s’échelonne sur des durées moyennes de 10 à 30 ans.
Les rémunérations des PPP, échelonnés également sur des durées équivalentes, et souvent plus longues, viendraient cohabiter avec l’endettement classique ou chasser cette dernière. Dans le cas d’un endettement classique, les bonnes performances économiques et de gestion d’un Etat lui ouvrent souvent la voie à un effacement ou une remise de la dette auprès des institutions classiques. Avec une société privée, il est illusoire de penser à de « telles faveurs ».
Au-delà, les frais liés à l’endettement de ces sociétés privées dans le cadre de l’exécution de ces contrats, ou même les coûts d’opportunité si ladite société recourrait exclusivement à ses fonds propres, seront refacturés au « client ». Avec un endettement classique, la personne publique fait face aux intérêts directs de l’emprunteur, tandis que le PPP le met dans une situation de cumul des intérêts et des marges bénéficiaires de la société privée, ce qui somme toute alourdit la facture.
La tentation est partant, grande pour un pays avec des possibilités d’endettement réduites sur le marché financier international, de contourner ces exigences objectives et recourir à des contrats de partenariat public et privé, qui rappelons le sont passés entre la personne publique et la société privée.
Là où le recours à la dette publique subit la double précaution du respect du ratio d’endettement du pays (étroitement surveillé par les partenaires financiers classiques), et de la ratification parlementaire (obligatoire dans certains cas), le recours aux contrats de PPP peut à contrario être illimité(les personnes publiques peuvent, même si logiquement pas recommandé, signer autant de contrats de PPP, avec autant de partenaires privés qu’il le souhaite), et là réside le nid de l’abus et de l’arbitraire.
d. Le risque de subjectivité dans le choix des prestataires
Dans les contrats de PPP, le fait que la personne publique ait la maitrise du choix de son cocontractant des révèle un couteau à double tranchant. D’une part il est légion que le critère du mieux disant n’est pas celui qui gouverne dans les PPP. Il peut donc (et c’est souvent le cas) arriver que le prestataire choisi soit celui qui présente la facture globale la plus lourde, au lieu du mieux-disant comme il est de pratique dans les marchés publics classiques (Cf. Projet Grand Stade Lille Métropole).
Le pouvoir de choix de la personne publique est discrétionnaire et quasiment sans possibilités de recours, comme dans les cas de marchés publics ou le recours pour excès de pouvoir peut être pratiqué.
D’autre part, les autres institutions étatiques, ne disposent d’un pré ou d’un post recours, ou d’une capacité de contrôle de l’adéquation, l’exécution ou la profitabilité du projet. En bref, tout se passe entre la personne publique et son cocontractant.
e. La quasi suprématie des personnes privées
Les PPP à échelle d’Etat, sont souvent l’apanage des grands groupes dans tous secteurs économiques. En termes clairs, les personnes publiques n’ont pas les moyens à consacrer à une infrastructure en l’état actuel de leur budget et sollicitent le savoir-faire et les finances des privés... Le boulevard est donc ouvert à ces derniers pour sécuriser et rentabiliser au maximum leur engagement.
Ce qui n’est que logique et respectueux des objectifs d’une société privée tournée en priorité sur le profit et non la philanthropie. Les contrats profitent toujours aux privés, mais le risque réside dans la proportion de profitabilité, de manière ne pas créer un déséquilibre substantiel et nocif aux finances à long terme de la personne publique, finances rappelons le exclusivement alimentées par la contribution économique des agents économiques internes.
f. L’exclusion macro-économique des PME
Comme indiqué supra, la majorité des PPP est l’apanage des grands groupes dont les bénéfices rivalisent des fois avec les budgets annuels de certains de nos pays africains jugés à revenus intermédiaires. Le recours donc à ces contrats signe le sacrifice des PME locales en principe. Dans le cas béninois, posons-nous la question de savoir combien d’entreprises locales disposent du savoir-faire et des ressources financières pouvant aider à préfinancer sans concours de la personne publique un projet d’infrastructure. Au-delà donc des PME internes, les grandes entreprises (grandes PME à ma préférence) béninoises ne se verraient pas sollicitées pour de tels contrats.
Dans le contexte qui est le nôtre, du chômage grandissant malgré des mesures balbutiantes dans ce sens, nous ne verrons jamais ces chiffres peu reluisant du chômage se réduire de manière durable avec un recours à des entreprises étrangères, présentes sur le territoire au maximum pour la durée de réalisation de l’ouvrage alors que les loyers à elles versées s’étalent ensuite sur plusieurs années voire décennies.
Les finances internes sortent sans grande contrepartie interne en termes d’emplois et de réinvestissement. N’occultons pas que, pas d’emplois sans PME et entreprises pérennes en interne.
g. La perversité du clientélisme et de l’affairisme d’Etat
Peut-être subjectif et prématuré, voire même caricatural, mais réaliste tout de même au regard de la grande implication de la décision et des hommes politiques dans le cadre des PPP. Nous sommes hélas de grands habitués des « commissions et retro commissions » légales comme occultes, dans les contrats d’Etat. Il est sans nul doute à parier que les frais de cet ordre engagés par la société privée, grèveront forcément sa facture globale.
h. L’insécurité du climat d’investissement
Il n’est un secret pour personne d’averti, que le climat des affaires et sa fluctuation rendent les investisseurs plus frileux et les plus téméraires d’entre eux beaucoup plus précautionneux et « gourmands ».
Cette « gourmandise » financière a donc un prix, et c’est au travers de la facture que la personne publique, ou du moins ses habitants et populations le ressentent même si c’est à dose homéopathique.
En conclusion, il ne s’agit nullement pour moi, de flageller ou de réfuter l’utilité de ce montage juridico-financier des Partenariats Public-Privé, que j’ai personnellement pratiqués tant en cabinet d’avocat qu’en banque, aux côtés des personnes publiques comme des personnes privées, mais d’alerter sur leur perversité dans notre contexte socio économico politique béninois en particulier. Les solutions d’encadrement ne manquent cependant pas à la lumière de la pratique éprouvée sous d’autres cieux de ces contrats et des limites qui en ont découlé, solutions que nous présumons connues et exposées par les experts béninois dans le cadre de la rencontre Public-Privé des 29 au 31 Octobre 2012 (sinon prière contacter mon cabinet de conseil…).
J’aurai plaisir, à titre de sensibilisation, à citer Mme Christiane Taubira, actuelle Garde des Sceaux de notre ancien colon, s’offusquant à propos du PPP mettant en présence le Groupe immobilier Bouygues dans le cadre de la construction du futur Palais de Justice, pour lequel elle a d’ailleurs demandé une inspection sur le mode de financement jugé « inacceptable » par elle également, qui déclare que les PPP sont « une manière d’engager l’Etat sur au moins deux générations pour échapper à des crédits aujourd’hui ».
Pour un coût initialement estimé et annoncé de 575 millions d’euros, le PPP du futur Palais de Justice, grèverait en fait lourdement le budget du ministère de la justice français pendant trois décennies estiment les spécialistes de la question.
Les contrats signés en l’espèce prévoient le règlement d’un loyer d’environ 90 millions d’euros annuels à partir de 2017, et cela pendant 27 ans. A l’arrivée, un coût total de l’opération (ratio à votre appréciation) pour l’État, de l’ordre de 2,4 milliards d’euros. Au-delà donc des déclarations politiques, nous jugerons à travers les actes, surtout que nous voyons mal comment les décideurs publics peuvent se passer de ce genre de montages et de financement des infrastructures publiques.
Eminences grises béninoises génitrices de ce concept en 2012 : Quel héritage nous lèguera votre gestion des PPP au Bénin ? Un Profit ou un Poison pour notre Pays Pauvre ?
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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Le Coton 2012-2013
05/11/2012 09:08

Le samedi 03 novembre 2012, dans la commune de Gogounou, dans le nord Bénin, le Président Boni Yayi a procédé au lancement officiel de la campagne de commercialisation et d’égrenage du coton au titre de l’année 2012-2013. Avec une superficie emblavée de plus de 350.000 hectares et une production attendue d’au moins 400.000tonnes de coton graine, cette campagne connaitrait un accroissement de 130% par rapport à la production de la campagne 2011-2012. Partir au départ pour être déclarée année blanche cotonnière au Bénin, du fait des conflits entre l’Etat et certains acteurs privés de la filière, la campagne 2012-2013 s’annonce prometteuse et même aux dires des acteurs, est prévue pour être la meilleure de toutes les campagnes cotonnières du Bénin. Tout ce succès n’a été possible que grâce à l’implication des structures de l’Etat qui, au regard du désordre organisé depuis un moment par les partenaires privés, a décidé de reformer la filière coton en prenant exceptionnellement en main l’organisation de la campagne 2012-2013. Au titre des réformes en cours, il est à noter le zonage de la production, l’implantation d’une usine de montage de tracteurs et l’implantation d’usines de fabrication d’engrais et d’insecticides au Bénin. Aussi, ce succès est-il également dû au prix d’achat attrayant du coton graine de la présente campagne qui est de 260(premier choix) francs contre 250 la campagne précédente ; et au fait que le producteur est immédiatement payé à l’achat de son coton ; ce qui ne se faisait pas auparavant. Dans son allocution, le Président de la République a félicité et remercié tout le personnel d’encadrement du ministère de l’agriculture, des encadreurs jusqu’au ministre, pour ce succès et a promis que la production cotonnière ne descendra plus jamais en dessous du seuil des 400.000 tonnes ; de même qu’il a invité tous les acteurs à travailler pour que le Bénin atteigne le niveau de production des grands pays producteurs de la sous-région. Par ailleurs, il a invité tout le monde à empêcher la sortie frauduleuse du coton vers les pays voisins pour ne pas fausser les statistiques de la production. Toujours au cours de la même occasion, le président de la chambre d’agriculture du Bénin a remercié le Chef de l’Etat pour son engagement dans cette filière et a souhaité une plus grande implication de la chambre d’agriculture pendant cette commercialisation du coton afin que tout se passe normalement.
Avec le succès de cette campagne qui est devenu une réalité, les différentes décisions du Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, viennent conforter la conviction des producteurs que le désengagement de l’Etat de la filière coton est à la base de l’abandon de la production par la majorité des producteurs du fait des nombreux dommages à eux causés.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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Partenariat Public-privé
02/11/2012 10:35

Fin des travaux de la table ronde sur le partenariat public-privé:Le tandem Yayi-Ajavon pour relever le Bénin
C’est l’heure du rapprochement et de l’entente, après une longue distance qui a séparé le gouvernement des opérateurs économiques. La table ronde sur le dialogue public-privé qui s’est tenue du 29 au 31 octobre 2012 au Palais des congrès, a accouché de grandes résolutions. Au nombre des actions prioritaires à mener dans le cadre de ce dialogue figure la création d’un Comité paritaire restreint gouvernement/secteur privé.
La paix et la confiance retrouvées entre le Chef de l’Etat, Yayi Boni et le Président du Patronat Sébastien Ajavon, ont permis la réussite de ces assises nécessaires pour une relance de l’économie béninoise. De part et d’autre, les deux parties ont pendant trois jours, posé les bases d’un nouveau contrat de partenariat dont les lignes vont s’écrire au fil des jours, mois et années à venir. Le sursaut suscité par les assises, ainsi que l’engagement et l’impatience démontrés au niveau des acteurs, prouvent une volonté d’opérer une rupture et de se donner les moyens de réussir le pari. En tout cas, au niveau du Chef du l’Etat et du Président du Cnp, les objections sont sans équivoques. Le partenariat tant souhaité est scellé. Il a été célébré à travers les ovations nourries de l’assistance, les chaudes poignées de main, les discussions complices et les longues civilités entre le chef de l’Etat et Sébastien Ajavon. Le défi de l’organisation étant gagné, il s’agira désormais de réfléchir à décliner en actes concrets, les grandes lignes du pacte du Palais des congrès.
Les recommandations du patronat
Le patronat recommande la prise dans les 15 jours, d’un décret portant création d’un comité paritaire gouvernement-secteur privé et d’une loi dans les 3 mois. Il souhaite la prise d’un décret portant implication du patronat dans les missions officielles du Chef de l’Etat et des membres du gouvernement. Au nombre des mesures urgentes à prendre, le patronat recommande, la prise d’un décret portant intégration du secteur privé par l’administration centrale et décentralisée pour l’élaboration de la politique globale de développement national. Il souhaite également la recommandation officielle du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin) en tant que structure faîtière représentant les entreprises au Bénin. Le Patronat recommande la prise en charge par l’Etat de la formation du personnel des entreprises et la rétrocession des pourcentages issus des importations. Il souhaite également la prise d’un arrêté portant implication du Cnp-Bénin dans le comité de pilotage, de suivi et d’évaluation des projets et programmes de développement.
Un Haut conseil pour le partenariat public-privé
Le Comité paritaire proposé par le patronat sera dénommé Haut conseil pour le partenariat public-privé. Le Conseil d’administration de cette institution nationale sera composé de 15 membres dont 7 membres issus du secteur privé, 7 du gouvernement et 1 désigné par les Partenaires techniques et financiers (Ptf) qui officiera en qualité d’observateur. La présidence de cette structure sera assurée par le Cnp. Le Président désigné se chargera de rendre compte périodiquement (trimestriellement) au Chef de l’Etat de l’évolution des différentes réformes qui ne sont que la déclinaison des recommandations faites au cours des assises des 29, 30 et 31 octobre. Un Secrétariat permanent sera installé et se chargera de préparer la documentation nécessaire.
Les 15 doléances du Secteur privé
Au-delà des points inscrits par le patronat, le secteur privé recommande la prise en compte effective des préoccupations du secteur privé dans le cadre de l’élaboration des lois de finance. Dans le domaine de l’importation, il propose, la sécurisation des recettes fiscales et douanières. S’agissant de la dette intérieure, il est recommandé au gouvernement de faire le point des créances et engagement de paiement. Sur le plan du coton, il est demandé une implication du secteur privé dans les réflexions depuis la conception, jusqu’à l’évaluation. Pour ce qui est du Programme de vérification des importations (Pvi/Ng), il a été recommandé également l’implication du secteur privé à toutes les étapes du processus. Le secteur privé demande au gouvernement d’instaurer un système d’équipe relais au niveau de la douane, afin qu’elle travaille 24 heures sur 24. Il demande également le respect des directives de l’Union économique et monetaire ouest africaine (Uemoa), relatives à l’exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) sur certains produits, ainsi que la généralisation de l’Identifiant fiscal unique (Ifu) aux personnes physiques et morales justifiant de revenu et aux Ape. Par rapport aux marchés publics, le secteur privé a recommandé la généralisation des contrats types dans l’administration et l’accélération de la procédure de révision du code des marchés publics. Plusieurs autres préoccupations relatives aux facteurs de production à la zone franche industrielle (Zfi) et aux transports ont été présentées au gouvernement.
Les conclusions
Les avis des uns et des autres ont permis de conclure que le Bénin n’est plus à l’étape du « Que faire » mais du « Comment faire ». La vision de développement est clairement définie, les pôles de croissance identifiés, le plus urgent maintenant est la définition de chronogramme cohérent pour leur mise en œuvre. Pour y parvenir, acteurs de l’administration publique et du secteur privé ont estimé que le fondement essentiel sur lequel il faudra s’appuyer est la confiance. Il faudra donc absolument améliorer la qualité du dialogue et fédérer les énergies pour trouver des solutions pratiques permettant d’exploiter de façon optimale, le fort potentiel dont dispose le Bénin dans les domaines prioritaires que sont l’économie portuaire, l’agro-industrie, la culture, le tourisme et l’artisanat. S’agissant de la stratégie économique à mettre en œuvre pour concrétiser ces chantiers, les participants en ont défini un certain nombre. Il s’agit d’inscrire la stratégie économique dans une perspective géostratégique nationale en tirant profit de notre proximité avec le Nigeria. Promouvoir une nouvelle économie au-delà de l’import-export et soutenir le Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises, lancé par la Commission de l’Uemoa. Les recommandations au niveau des stratégies prévoient également la mise en place des incubateurs d’entreprises, l’exploitation de l’opportunité de la création des zones économiques spécialisées et la promotion du développement économique local. Au plan institutionnel et légal, il a été recommandé entre autres, la mise en place d’un cadre de concertation efficace des associations du secteur privé, la promotion d’un mécanisme de gestion de la qualité de l’administration publique, la réforme des marchés publics, la dynamisation du code des investissements, la création d’un tribunal de commerce, la sensibilisation, l’implication des acteurs du secteur privé, et l’accélération des instances de paiement. Un accent particulier a été également mis sur le binôme énergie et Techninologies de l’information et de la communication (Tic), nécessaire à une croissance soutenue.
Assurance et engagements de Yayi Boni
Pour le Chef de l’Etat, il ne faudra pas attendre. Les doléances essentielles du secteur privé qui peuvent être réglées dans l’immédiat par des réformes conséquentes à opérer par le gouvernement, le seront incessamment. Déjà le mercredi prochain, le Conseil des ministres planchera sur les grandes recommandations des assises et définira les conditions de création de ce comité dont la mission première sera de veiller à la mise en œuvre rigoureuse des recommandations des assises. Dans son discours de clôture ce mercredi, le Chef de l’Etat a tenu à rassurer le secteur privé de sa disponibilité à lui offrir toutes les conditions pour créer la richesse et intensifier l’investissement privé. « Il faut l’avouer, il y avait eu cette distance entre vous et nous. Maintenant qu’on s’est rendu compte du retard, il faut qu’on aille très vite. Je veux vous rassurer qu’on repartira désormais sur de bonnes bases pour construire un Bénin prospère. Vos doléances ont été parfaitement reçues. Mercredi prochain déjà au Conseil des ministres, ce sera le seul point sur lequel on va certainement échanger. Je me donne un délai de deux semaines pas plus, et la nation tout entière saura que nous sommes venus pour travailler », a-t-il déclaré. Au-delà de la volonté clairement affichée des principaux acteurs du secteur privé et de l’administration publique de créer la richesse, c’est un pacte de confiance qui est signé entre le Chef de l’Etat et le Président du Patronat, Sébastien Ajavon au soir des assises ce mercredi. Les deux hommes ont exprimé leur engagement à restaurer et renforcer la confiance pour de vraies actions de développement. Pour Sébastien Ajavon, les assises de la table ronde constituent le point de départ d’une cohésion retrouvée pour des succès plus grands. « Je pense qu’on est en train de donner le top d’un nouveau départ et le Bénin tout entier sortira grandi à travers ce forum », a-t-il affirmé. Le secteur privé à travers le patronat appose donc son sceau pour un dialogue franc et sincère.
Hospice Alladayè
La parole libérée
Les assises sur le dialogue public privé ont très tôt pris l’allure d’une conférence nationale au cours de laquelle, la parole a été libérée. Les acteurs du secteur privé se sont vidés. Chaque acteur, que ce soit de l’administration publique (à savoir les responsables de la douane, des impôts, les ministres de la République et les hauts fonctionnaires) et du secteur privé (Patronat, Ccib, les Chambres) ont dans un élan de responsabilité, reconnu les insuffisances et réaffirmé leur engagement à les corriger et repartir sur de nouvelles bases. Le postulat sur lequel il faudra partir désormais, est le dialogue permanent pour lever à chaque instant, les goulots qui entravent d’un côté comme de l’autre, le progrès économique et la richesse partagée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Chef de l’Etat, au cours des assises, a mis l’accent sur l’instauration de cadres sectoriels de dialogue. Ceci permettra de régler compartiment par compartiment les réelles questions qui se posent à tous les niveaux de la vie économique du pays. Ayant mesuré les enjeux, le patronat a exprimé son engagement à corriger les dysfonctionnements à l’interne pour un secteur privé plus compétitif et à même de remplir convenablement sa part de contrat dans le cadre de ce dialogue naissant.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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