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L'ONU retire son personnel
02/05/2011 23:45
LIBYE/ONU: L’ONU retire son personnel de Tripoli par crainte de violences
La décision de retirer le personnel de l’ONU à Tripoli a été prise après une série d’incidents dans la capitale libyenne. Les bureaux de l’ONU ont été saccagés par une foule en colère qui voulait venger la mort de Saif al-Arab Kadhafi, l’un des fils du colonel Kadhafi tué dans un bombardement de l’Otan.
Climat très tendu
Les ambassades britanniques et italiennes ont également été incendiées. L’ONU n’a pas voulu prendre de risques, alors que des nouvelles manifestations hostiles sont à craindre pendant les obsèques, ce lundi 2 mai. La Russie pourrait évoquer ce bombardement devant le Conseil de sécurité et faire valoir que l’Otan n’a pas reçu de mandat pour cibler les dirigeants libyens.
La présence de l’ONU à Tripoli avait été acceptée il y une quinzaine de jours a à peine par le colonel Kadhafi. Cette mission devait permettre l’ouverture d’un couloir humanitaire vers les villes assiégées de l’ouest du pays, en particulier Misrata. Les Nations unies ont indiqué que les douze personnes évacuées pourront revenir à Tripoli si la situation sécuritaire le permet.
Reporter MIGAN S. BRUNO
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La coalition internationale et L'ONU
02/05/2011 23:08
Libye : La coalition internationale veut sortir du mandat de l’ONU.
Alors que les dirigeants des pays qui dirigent la coalition internationale demandent ouvertement le départ de Mouammar Kadhafi comme prélude à la fin des frappes aériennes et au règlement de la crise libyenne, un émissaire libyen était jeudi à Alger pour exposer le point de vue officiel du régime sur les derniers développements en Libye.
C’est M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, qui a reçu et discuté avec son homologue libyen, le secrétaire au Comité populaire général libyen des Affaires arabes, M. Omrane Aboukraa. Selon le ministère des Affaires étrangères, M. Aboukraa avait abordé avec M. Messahel les développements intervenus dans son pays depuis le début de la crise. L’entretien s’est élargi par la suite à un échange de vues sur les efforts déployés pour la recherche d’une « solution fondée sur l’établissement d’un cessez-le-feu et l’ouverture d’un dialogue entre les parties qui prenne en charge les aspirations légitimes du peuple libyen et qui garantisse sa souveraineté et l’intégrité de son territoire ».
Ainsi, la feuille de route, proposée par la commission de l’Union africaine pour un règlement pacifique de la crise libyenne avec un arrêt des combats, a été discutée au cours de cette rencontre. Une mission d’éminentes personnalités africaines, mandatée par l’UA, avait rencontré Mouammar Kadhafi la semaine dernière. L’émissaire libyen, arrivé mercredi soir à Alger en provenance de Tunis, s’est rendu en Mauritanie et au Maroc, dans le cadre d’une tournée maghrébine pour informer les responsables de ces pays des développements en cours en Libye.
MERCENAIRES
L’implication d’étrangers en Libye au sein des forces de Mouammar Kadhafi ou qui favoriserait l’action du dirigeant libyen au détriment des populations civiles « serait grave » et contraire aux résolutions de l’ONU, a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères. « L’implication d’étrangers dans des actions criminelles contre la population civile serait grave et en contradiction avec les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité », a estimé lors d’un point-presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero. Il était interrogé sur des informations selon lesquelles le colonel Kadhafi aurait recruté sur le territoire tchadien des Touaregs et des Toubous tchadiens pour aider ses forces militaires. Quant à une éventuelle aide de l’Algérie au régime de Mouammar Kadhafi, en facilitant des accès aux frontières ou en lui livrant du pétrole, le porte-parole n’a pas répondu précisément aux questions des journalistes. « Vos questions sont pertinentes.
Aujourd’hui, je n’ai pas d’information sur ces sujets », s’est-il borné à dire. Mais l’allusion à l’Algérie est claire. Le ministre de l’Intérieur, M. Daho Ould Kablia, de Bordj Badji Mokhtar où il s’était rendu dernièrement avait affirmé que « jusqu’à présent, nous n’avons aucune preuve de l’existence d’Algériens qui combattent aux côtés des forces irrégulières du guide El Gueddafi ». « Mais notre position est qu’en aucun cas l’Algérie ne pourra encourager des Algériens à s’ingérer dans une affaire qui ne les concerne pas, sauf s’ils sont mus par des besoins strictement matériels. Ce qui pourrait être une manière de gagner de l’argent, comme c’est le cas pour la drogue ou autre », estime le ministre.
TOUS CONTRE KADHAFI
Par ailleurs, l’intervention de la coalition internationale en Libye dérape progressivement des limites de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui n’a à aucun moment spécifié le départ de Kadhafi pour régler la crise libyenne. Hier dans une tribune libre, les dirigeants français Nicolas Sarkozy, américain Barack Obama et britannique David Cameron ont demandé le départ de Mouammar Kadhafi, également dans le viseur de l’Otan qui réclame son départ pour la fin des bombardements en Libye. MM. Sarkozy, Obama et Cameron ont jugé dans cette tribune commune « impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi ». « Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi (...) il est impensable que quelqu’un qui a voulu massacrer son peuple joue un rôle dans le futur gouvernement libyen », écrivent les présidents français et américain et le Premier ministre britannique dans quatre quotidiens.
Pour accélérer son départ, ils estiment que « l’Otan et les partenaires de la coalition doivent maintenir leurs opérations afin que la protection des civils soit maintenue et que la pression sur le régime s’accroisse ». Pour autant, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, relève de son côté que l’on était « certainement » en train de sortir de la résolution 1973 de l’ONU sur la Libye avec cette tribune. Des pays, comme la Russie, la Chine ou le Brésil, « vont naturellement traîner des pieds. Mais quel est le grand pays qui peut reconnaître qu’un chef d’Etat peut régler ses problèmes en tirant au canon sur sa population ? Aucun grand pays ne peut le reconnaître », a-t-il conclu. Réuni jeudi à Bruxelles, l’Otan avait également « endossé fermement » l’appel au colonel Kadhafi à se retirer lancé par le Groupe de contact chargé du pilotage politique de l’intervention internationale.
LE GUIDE NARGUE LES « COALISÉS »
Décontracté, chapeau et lunettes noires, Mouammar Kadhafi avait fait son numéro jeudi soir dans les artères de Tripoli. Dans une voiture toutterrain au toit ouvrant, il a salué jeudi soir les passants en levant les poings, selon les images diffusées par la télévision libyenne. Des dizaines de personnes se sont approchées de son véhicule pour l’acclamer. Selon la télévision libyenne, cette sortie avait été effectuée « sous les raids des agresseurs colonialistes croisés ». L’Otan a dans un premier temps affirmé qu’il n’y avait eu aucun appareil envoyé par l’Alliance au-dessus de la ville dans l’après-midi, avant de dire dans la soirée que ses avions avaient peut-être frappé deux cibles près de Tripoli, voire même dans la ville. De son côté, Aisha Kadhafi, fille du dirigeant libyen, a affirmé jeudi soir devant des centaines de jeunes partisans du régime que demander le départ de son père était une « insulte pour tous les Libyens ». « Vous voulez tuer mon père sous prétexte de protéger les civils. Où sont ces civils ? S’agit-il de ceux qui portent des mitraillettes, des RPG et des grenades ? », a-t-elle lancé en allusion aux insurgés. Les chefs de la diplomatie ont adopté à Berlin une déclaration en trois points, qui devront être satisfaits avant qu’il puisse être question d’un cessez-le-feu. Toutes les attaques contre les civils doivent cesser. Les militaires doivent retourner dans leurs casernes et se retirer de toutes les villes où ils sont déployés ou qu’ils assiègent, telles Ajdabiya, Brega et Misrata. Par ailleurs, les cinq pays émergents, les BRICS (Brésil, Russie, Inde et Chine, et Afrique du Sud), réunis au centre touristique de Sanya en Chine, ont protesté contre le recours à la force contre la Libye. Les dirigeants du BRICS, élargi pour la première fois à l’Afrique du Sud, ont publié, jeudi, une déclaration appelant à une solution pacifique en Libye.
SUR LE FRONT
Sur le « front », les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont tué un insurgé hier à un kilomètre de l’entrée ouest d’Ajdabiya, dans l’est de la Libye, selon l’opposition, qui peine à lancer une contre-offensive. Un insurgé qui tenait une batterie antiaérienne a été tué par balles et deux autres ont été blessés, selon des combattants. Ajdabiya est la dernière grande ville tenue par les rebelles avant Benghazi, leur bastion dans l’Est. Dans l’ouest du pays, des frappes ont été menées dans la nuit de jeudi à vendredi contre des chars des forces pro-Kadhafi dans la région de Zenten, où les accrochages se multiplient avec les rebelles qui tiennent plusieurs localités de la région. Un témoin a précisé que des avions continuaient à survoler la zone hier. Enfin, une aide humanitaire doit pouvoir être fournie en toute sécurité à tous ceux qui en auraient besoin. Un bateau affrété par l’Organisation internationale des migrations (OIM) a accosté jeudi à Misrata, ville assiégée depuis un mois et demi par les forces loyales au colonel Kadhafi, afin d’évacuer 800 personnes et apporter 400 tonnes d’aides humanitaires et de médicaments. Treize personnes étaient mortes et 50 autres blessées jeudi dans cette ville au cours de violents affrontements entre pro et anti-Kadhafi.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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Kadhafi échappe à un raid
02/05/2011 23:04
Kadhafi échappe à un raid, pas son fils
Mouammar Kadhafi a survécu samedi soir à un raid de l'Otan à Tripoli dans lequel ont péri son plus jeune fils, Saïf al Arab, et trois de ses petits-enfants, a annoncé le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim.
A tripoli, des officiels libyens ont fait visité la maison bombardé à des journalistes.
Que s'est-il passé samedi soir à Tripoli? Selon le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, un raid de l'Otan aurait touché une maison de la capitale. Trois missiles auraient détruit le toit en béton armé de la demeure, dans laquelle se trouvait notamment Mouammar Kadhafi et son plus jeune fils, Saïf al Arab. Si le guide suprême aurait survécu à l'attaque, son fils, lui, serait mort, ainsi que trois de ses petits-enfants. Le dirigeant libyen est indemne, a ajouté le porte-parole libyen. "Il est en bonne santé. Il n'a pas été touché. Sa femme se porte bien également", a-t-il dit. Saïf al Arab, civil et étudiant, avait 29 ans, a déclaré Moussa Ibrahim. Il n'avait qu'un rôle limité dans le cercle du pouvoir à Tripoli.
Dans un communiqué diffusé dans la nuit, l'Otan a démenti avoir visé le colonel libyen ou des membres de sa famille, assurant qu'un de ses raids menés samedi sur la capitale avait pour cible un centre de commandement à Bab al Azizia, le quartier général de Kadhafi à Tripoli. "Nous regrettons toute perte de vie, particulièrement celle de civils innocents", a déclaré dans ce texte le général Charles Bouchard, commandant en chef de l'opération, soulignant que "toutes les cibles de l'Otan" étaient "de nature militaire". "Nous ne visons pas d'individus", a-t-il ajouté.
"C'est désormais la loi de la jungle"
Des explosions de forte puissance ont été entendues en soirée dans la capitale, survolée par des avions de l'Otan. A l'intérieur de la villa, dans laquelle des officiels du régime ont conduit des journalistes, on pouvait voir un canapé beige quasi intact mais des chaises tapissées abîmées par des éclats. Le porte-parole du gouvernement libyen a accusé l'Otan d'avoir tenté d'assassiner Mouammar Kadhafi, ce qui irait au-delà du mandat confié par le Conseil de sécurité de l'Onu dans sa résolution 1973, qui a autorisé le recours à la force en Libye dans le seul but de protéger les populations civiles.
"C'est désormais la loi de la jungle", a déclaré Moussa Ibrahim lors d'une conférence de presse. "Il est clair pour tout le monde aujourd'hui que ce qui se passe en Libye n'a rien à voir avec la protection des civils." A Benghazi, fief de l'insurrection déclenchée à la mi-février contre Kadhafi, les insurgés ont tiré en l'air et actionné leurs avertisseurs quand s'est répandue la nouvelle.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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Ben Laden
02/05/2011 22:42
La mort d’Oussama Ben Laden
Oussama Ben Laden a été tué au Pakistan par un commando américain. Cette opération a bénéficié de l’aide de la direction pakistanaise. Si les détails ne sont pas encore connus – nous ne reviendrons pas ici sur la légalité de cette opération, ni sur la moralité de l’exécution –, la mort du chef d’Al-Qaida est un sérieux revers pour l’organisation qui voulait incarner la lutte « contre les Juifs et les croisés ». Marginalisée par la révolte arabe, dans laquelle elle ne joue aucun rôle, l’organisation survivra-t-elle à la mort de son chef ? Difficile à dire, car ses différentes sections locales, comme Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ou ses réseaux au Pakistan, disposent d’une grande autonomie.
Le crédit d’Oussama Ben Laden avait déjà été sérieusement entamé dans le monde musulman, y compris parmi des penseurs islamistes ou des organisations islamistes. Son usage inconsidéré de la violence contre des musulmans, notamment en Irak, avait été condamné. Ainsi, dans une lettre à Oussama Ben Laden, le cheikh saoudien Salman Al-Awdah avait sévèrement mis en cause le leader d’Al-Qaida. D’autre part, une polémique avait opposé le Hamas au numéro 2 de l’organisation, Ayman Al-Zawahiri, qui reprochait à l’organisation palestinienne sa participation aux élections.
Un des meilleurs livres en français sur Al-Qaida est le livre de Jean-Pierre Filiu, La véritable histoire d’Al-Qaida chez Fayard, qui vient d’être édité en poche.
Vous trouverez ci-dessous la biographie d’Oussama Ben Laden parue dans le livre que j’ai écrit avec Dominique Vidal (avec la collaboration d’Emmanuelle Pauly), Les Cent clés du Proche-Orient, Fayard, 2011.
Oussama Ben Laden, 1957-2011
Né en 1957, à Riyad, Oussama Ben Laden appartient à une famille très nombreuse : il compte une cinquantaine de frères, sœurs, demi-frères et demi-sœurs. Son père, originaire du Hadramouth au Yémen, s’installe en Arabie saoudite dans les années 1920. Entrepreneur de travaux publics, il devient proche du roi Ibn Saoud, ce qui lui permet de développer ses activités. La société qu’il crée, dont le siège est à Jeddah et qui porte son nom, emploierait aujourd’hui 35 000 personnes. Cette entreprise a participé à la monumentale rénovation des villes saintes, La Mecque et Médine. En 2000, elle a achevé un gratte-ciel à Jeddah, appelé Al-Faysaliya, et elle a contribué à la construction de l’aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie.
Quand son père meurt dans un accident d’avion en 1967, Oussama n’a que 10 ans. Il intègre une des écoles les plus prestigieuses à Jeddah, avant de poursuivre des études de gestion à l’université du roi Abdelaziz (1974-1978), dont il sort avec un diplôme d’ingénieur. Il est déjà en contact avec les Frères musulmans, très actifs dans le royaume. Le grand tournant de sa vie se produira avec l’invasion soviétique de l’Afghanistan par l’URSS, en décembre 1979. Les Etats-Unis poussent alors le Pakistan et l’Arabie saoudite à organiser un mouvement de volontaires musulmans pour lutter contre l’« empire du Mal ». Ben Laden s’engage et il rencontre le cheikh palestinien Abdallah Azzam, qui jouera un rôle crucial dans sa formation. Il tisse des liens avec les milliers de volontaires musulmans — dont certains deviendront ses proches lieutenants. Il entretient des relations étroites avec les services de renseignement pakistanais et avec la CIA. Il utilise sa fortune personnelle dans ce combat et fait aussi preuve de ses capacités d’organisation en contribuant à l’établissement au Pakistan, en octobre 1984, du Maktab al-Khadamat, le bureau des services, qui aide à enrôler, entraîner et envoyer en Afghanistan des milliers de combattants : ce modèle d’organisation servira à la création d’Al-Qaida. C’est aussi à Peshawar qu’il rencontrera le Dr Ayman Al-Zawahiri, un militant égyptien qui a passé plusieurs années en prison au Caire et qui deviendra son adjoint à la direction d’Al-Qaida. Après le retrait des Soviétiques d’Afghanistan en 1989 — il faudra attendre encore trois ans pour que le régime de Kaboul succombe aux assauts des moudjahidin — ainsi que l’assassinat, non élucidé, du cheikh Azzam avec lequel se sont multipliés les désaccords, Ben Laden rentre en Arabie saoudite. Malgré son prestige, il faut souligner qu’il ne dispose d’aucune « légitimité » religieuse, pas plus d’ailleurs que la plupart des cadres d’Al-Qaida.
C’est en Arabie saoudite que la conquête du Koweït par l’Irak en août 1990 surprend Ben Laden. Il propose alors au prince Sultan, le ministre de la défense, d’organiser une résistance populaire à cette invasion. Son plan n’est pas retenu, et les Saoud préfèrent faire appel aux Etats-Unis. Dick Cheney, à l’époque secrétaire américain à la défense, promet que les troupes américaines ne resteront pas « une minute de plus que nécessaire »… Elles y resteront plus de dix ans après la fin des combats. C’est un autre moment clé dans la trajectoire de Ben Laden : désormais, pour lui, l’ennemi principal, ce sont les Etats-Unis et la famille royale saoudienne mérite d’être renversée — il sera déchu de sa nationalité en 1994. Cette évolution, beaucoup de jeunes Saoudiens la partageront dans la première moitié des années 1990 : une vague de contestation islamiste ébranle le royaume.
Profitant de la présence au pouvoir des islamistes, Ben Laden s’installe au Soudan entre 1992 et 1996, date à laquelle il se réfugie en Afghanistan — selon certaines informations, le régime de Khartoum aurait, à un moment, proposé de le livrer aux Saoudiens. Les moudjahidin afghans ont renversé le régime communiste, mais se déchirent et, quelques mois plus tard, cèdent le pouvoir aux talibans, aidés par les services secrets pakistanais, mais aussi par les Saoudiens, ce qui n’est pas sans inquiéter Ben Laden. Il se rapproche toutefois de leur chef, le mollah Omar avec qui il établit de solides liens (il lui prête d’ailleurs allégeance comme « commandeur des croyants ») et il peut ainsi créer plusieurs camps d’entraînement.
Les attaques du 11 septembre 2001 contre New York et Washington débouchent sur une condamnation unanime des Nations unies — dès le 15 octobre 1999, le Conseil de sécurité avait demandé au gouvernement des talibans de livrer Ben Laden — et sur l’intervention militaire américaine suivie du renversement du régime des talibans. Pourchassé par les Etats-Unis, Ben Laden demeure introuvable, d’autant que l’administration Bush a déjà reporté son attention sur l’Irak qu’elle s’apprête à envahir.
Ben Laden serait réfugié dans les zones tribales à la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan. Disposant d’un réel charisme, il est la seule personnalité de l’époque contemporaine à avoir été capable de fédérer des groupes et des personnes aussi différents et des nationalités aussi multiples. Il intervient publiquement par des messages audio, dont le dernier date d’octobre 2010. Selon certains commentateurs, il serait mort et son adjoint Ayman Al-Zawahiri serait le véritable dirigeant d’Al-Qaida.
Ben Laden a été inculpé par un jury fédéral de New York dès le 4 novembre 1998 et placé sur la liste des personnes les plus recherchées par les Etats-Unis en 1999. Il était accusé de meurtres et de tentatives de meurtres contre des citoyens américains et d’attaques contre des bâtiments américains, mais aussi d’avoir des relations avec l’Iran et d’avoir conclu un pacte de non-agression avec l’Irak. La seule action mentionnée était l’attaque contre les Marines en Somalie en 1993. On ne sait pas grand-chose sur ses ressources financières, si ce n’est que le chiffre de 300 millions de dollars de fortune personnelle est totalement fantaisiste, bien que repris régulièrement dans les médias.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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Tornade au Sud -est des Etats-Unis
30/04/2011 11:53
Un nombre record de tornades ravagent le sud-est des Etats-Unis
Le sud-est des Etats-Unis est frappé depuis plusieurs jours par un nombre record de tornades qui ont déjà tué plusieurs centaines de personnes et causé d'importants dégâts.
Les Etats-Unis sont particulièrement touchés par les tornades, notamment entre à cette période de l'année où les courants froids venus de l'Alaska et du Groenland rencontrent les masses d'air chaud remontant du Mexique.
Une situation météorologique favorable aux tornades
Actuellement, "des hautes pressions stagnent vers la Floride et des basses pressions sur le nord des grandes plaines américaines. Ce dipôle favorise des zones de conflit entre l'air chaud, humide et instable remontant du Golfe du Mexique et l'air plus froid sur le nord des Etats-Unis. Les eaux du Golfe du Mexique sont actuellement d’environ 1 degré plus chaudes que d'habitude, ce qui augmente l'énergie disponible pour les systèmes orageux et les supercellules génératrices de tornades." (Météo-France)
Ce mois d'Avril 2011 est exceptionnel : près de 880 tornades ont été enregistrées en moins d'un mois sur le pays selon les statistiques du Storm Prediction Center, c'est deux fois plus que la normale (établie de 2005 à 2010).
Bilan : au 29 avril 2011, plus de 300 personnes ont été tuées dans 6 états dont plus de 200 dans le seul état de l'Alabama en moins de 48 heures. Il pourrait s'agir de la saison des tornades la plus dévastatrice de l'histoire des Etats-Unis qui parle d'un "tornado outbreak" record.
Une tornade ravage la ville de Tuscaloosa avec des vents supérieurs à 400 km/h
Mercredi 27 avril, 164 tornades ont été enregistrées dont 66 dans le seul Etat de l'Alabama qui a également été frappé par une tornade exceptionnelle, de force 4 ou 5(1). Celle-ci a généré des vents supérieurs à 400 km/h ! Une tornade de cette puissance est capable de soulever des structures solides comme en témoignent les restes de la ville de Tuscaloosa dans l'Alabama. Cette tornade d'une rare puissance a tout ravagé sur son passage : des centaines de maisons ont été pulvérisées tandis que les véhicules ont été aspirés et transportés à plusieurs kilomètres de distance.
Selon des témoins relayés par CNN, la tornade a totalement détruit l'infrastructure de la ville, à la manière d'une bombe nucléaire.
Cette tornade pourrait bien être la plus puissante jamais enregistrée dans l'Etat.
Reporter
MIGAN S. BRUNO
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